Saint-Aubin fut d’abord le domaine des Ducs de Normandie. En 1031, le Duc Robert donne le patronage de l’église à l’abbaye de Saint Wandrille, puis Richard Cœur de Lion cède le village à l’archevêché de Rouen.

En 1280, Saint-Aubin est composé de 200 familles, soit environ 1000 habitants qui vivent autour du logis seigneurial et de l’église.

Le qualificatif de « Cault » est attesté dès 1400, puis en 1477 sous la forme actuelle de « Cauf » qui est la variante normano-picarde de l’adjectif chauve. Deux explications sont généralement admises : soit le terme est lié au surnom d’un des seigneurs du fief, soit il se rapporte au paysage de l’époque pour parler d’une zone dénudée, sans arbres.

Dès 1568, les protestants de Dieppe viennent à Saint-Aubin-Le-Cauf pour y tenir des assemblées publiques, puis ils ouvrent un prêche sur le domaine du seigneur du lieu.

En 1603, Henri IV érige le fief en châtellenie en faveur de Claude Groulard (1551-1607) qui est son confident et le premier président du parlement de Rouen et de Normandie. Ce dernier aurait recueilli le roi, blessé à la bataille d’Aumale en 1595, dans son château de Saint-Aubin. Une autre version évoque la présence de Henri IV à cette même époque dans une grande demeure en bois (dite maison Henri IV et disparue aujourd’hui) au hameau de Varenne.

Claude Groulard et sa deuxième épouse Barbe Guiffard ont été immortalisés en gisants de marbre blanc, reposant aujourd’hui dans la cathédrale de Rouen.



 

Les armoiries de Saint-Aubin-Le-Cauf qui figurent à sept reprises dans l’église, sont celles des châtelains qui se succédèrent sur cette terre pendant plusieurs siècles. Sur manteau d’apparat surmonté d’une couronne de marquis figurent : à gauche le blason partagé des familles Dumoncel de Lorailles « sur fond d’azur avec trois canettes » et Maignard « d’azur à la bande d’argent chargée de trois quintefeuilles de gueules » et à droite celui de la famille Groulard « trois châteaux d’argent, deux et un sur champ d’azur ».

 

Les registres paroissiaux (baptêmes, mariages, sépultures) à partir de 1607 et les registres d’état civil (naissances, mariages, décès) depuis 1793 ont été conservés et numérisés, ils sont consultables en ligne sur le site des archives départementales de Seine Maritime, ainsi que les plans du cadastre napoléonien. Les registres, même s’ils comportent des lacunes et des pages abimées, sont les témoignages d’une partie de la vie de ces hommes et de ces femmes qui ont habité et vécu à Saint-Aubin-Le-Cauf avant nous.

 

Avant la première guerre mondiale, il y avait à Saint-Aubin-Le-Cauf une usine de  phonographes et cinématographes. C’était la société Lamazière et Bunzli (fondée en 1909) qui se situait au hameau de Blesdal. Le moulin de Saint-Aubin (situé plus bas sur la Béthune) fut transformé en « usine » électrique pour alimenter cette usine. Ainsi le dimanche et le soir pendant les heures de fermeture des ateliers, les habitants de ce secteur furent les premiers à pouvoir s’éclairer à l’électricité.

En 1914 la société Lamazière et Bunzli devient une société anonyme puis la société Vaucanson. Pendant la guerre cette usine est transformée en usine d’armement et une partie de ses ouvriers sont mobilisés sur place pour participer à l’effort de guerre.

En 1917 une nouvelle usine est construite à Saint Nicolas d’Aliermont et les ateliers de Blesdal sont détruits.

 

Le patrimoine des communes de la Seine-Maritime – Tome 1 – Collectif – Editions Flohic 1997

Le canton d’Envermeu hier et aujourd’hui – Collectif – Editions CEPSNA section rencontres 1995


 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Parlement_de_Normandie

http://www.archivesdepartementales76.net/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Ier_de_Normandie

http://fr.wikipedia.org/wiki/Duc_de_Normandie

http://herve.laine-bucaille.pagesperso-orange.fr/noblesse/G/groulard_de_torcy.htm